A la base de ce projet, il y a l’observation sensible du travail des femmes de Tin Hinan, une association de femmes installée sur le Grand Mail. Rassemblées dans un atelier de tissage, elles nous apprennent une technique basique : Le Tzicuri, inspirée de la culture aztèque. La création de ces objets représente bien plus que de simples décorations ; ils sont un moyen pour les Aztèques d'entrer en contact avec leurs ancêtres. Ces pièces sont méticuleusement fabriquées selon des méthodes traditionnelles transmises de génération en génération, et chacune d'entre elles est imprégnée de significations et d'intentions symboliques. Dans le cadre de ce projet intergénérationnel, Créature.s Créatrice.s s’est associé à l'artiste Frédérique Chevé. De son expérience de créatrice et des rencontres avec les femmes de Tin Hinan est né ce projet artistique tout autant que culturel avec une ligne directrice, celle de continuer à faire ENSEMBLE.
Inauguration par la Chorale de l’école Senghor, Vendredi 4 avril à 18h - Grand Mail
L’association Tin Hinan
Tin Hinan est une association de proximité qui accueille les femmes du quartier de la Mosson et les accompagne dans leur quotidien individuel et familial depuis 1999. C’est un lieu ressource, lieu d’information et de rencontres pour les femmes du quartier. Tin Hinan est un espace d’émancipation pour ces femmes qui viennent à l’association pour apprendre le français, trouver des conseils sur leur situation personnelle, être aidées dans des démarches administratives, mais aussi faire du sport ou parler de l’éducation des enfants. Le coeur de son action est la médiation linguistique interculturelle.
L’artiste, Frédérique Chevé
Artiste touche à tout, Frédérique Chevé n’a de cesse d’explorer, de se nourrir de recherches dans les champs de l’histoire, l’urbanisme, l’anthropologie. Elle s’intéresse par ailleurs aux liens entre art et citoyenneté et à la manière dont l’artiste, en société, au travers de son oeuvre, peut traduire le principe de laïcité. Elle interroge le déracinement et l’exil, tente de rendre visible l’invisible, en nous racontant des histoires. Celles qui se vivent dans la sphère privée et qui s’entremêlent à la mémoire collective. Ses réflexions prennent tour à tour la forme de tableaux colorés, d’assemblages textiles ou d’installations. L’univers de l’artiste est ainsi empreint de poésie. Nous l’avons invitée lors d’une résidence de territoire à travailler et composer avec les femmes de Tin Hinan et plusieurs centaines de bobines de laine. Assemblée par l’artiste, l’arche composée de tous ces talismans protecteurs, vous guide vers le coeur du Mail où commenceront les premiers spectacles. Une oeuvre symbolique pour embellir l’espace public et souhaiter à toutes et à tous la bienvenue à la Mosson.