Dans ce solo mêlant danse et oralité, Maryem Dogui interroge ses racines africaines et son héritage culturel d’enfant d’immigré·es, empêché par des siècles de colonisation et d’assimilation françaises.
Le prénom c‘est la tentative de réparation d'une chaîne brisée, la réappropriation viscérale d'un héritage à trous. Un témoignage intime comme réconciliation transgénérationnelle et multiculturelle.
Depuis toujours mon corps s’est dirigé vers les rythmes du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest comme une évidence. Comme une évidence, mon solo sera un hommage à mes familles et un questionnement sur ma vie de française issue de l’immigration. Quelle(s) trace(s), quel(s) héritage(s) m’ont laissé mes ancêtres ?
Quelle place trouve- t-on en France avec toute cette histoire que nous portons ?
Comment mes questionnements ne sont pas si personnels mais font bel et bien partie de notre histoire commune ? Comment nous raconter ?
Comment sortir de ce silence sur nos vies, notre histoire ? Sortir de l'invisibilisation ?
La compagnie
La Colombe enragée est une compagnie de danse contemporaine en espace public créée fin 2016 à Toulouse. Elle est centrée autour du travail chorégraphique de Maryem Dogui.
La compagnie cherche à diffuser la danse dans tous les espaces de vie possibles (rue, bars, hôpitaux, maisons de quartiers...) dans la double volonté d'aller à la rencontre de publics souvent marginalisés et de se réapproprier certains espaces moins investis notamment par les femmes.
Ses membres aspirent à transformer des lieux de passage ou d’attente en lieux de rencontre, de découverte et de poésie. Par le mouvement, elles partagent leurs expériences de personnes minorisées - de femmes, pour certaines racisées et/ou issues de quartiers populaires - visibilisant des vécus souvent peu ou mal représentés