Horizontale et végétale
Jeu de vertige, En avril 2011, toujours au bord du Lez, la ZAT fêtait le printemps avec éclat dans le Parc Méric. Peu connu des montpelliérains, ce magnifique domaine appartint à la famille du peintre Frédéric Bazille. Il abrite un bois, une belle prairie et un mas, souvent peint par Bazille.
Aux antipodes d’Antigone, cette ZAT fut horizontale et végétale. Organisée au rythme de la nature, du lever au coucher du soleil, elle était une invitation à découvrir Méric et prolonger la quête de Frédéric Bazille qui, avec ses amis impressionnistes, chercha toute sa vie à greffer ses personnages dans le paysage. Elle proposa aux Montpelliérains de parcourir du regard les lignes du paysage, d’arpenter les chemins, de flâner le long du Lez ou de s’allonger sous les arbres fruitiers et les pins.
Cachés dans les arbres ou sur les rives du fleuve, les 123 « pheuillus » du Phun ont marqué les esprits, tout comme Yoann Bourgeois et sa Fugue trampoline, grand succès de cette 2ème édition. Mais comment ne pas évoquer le souvenir des chanteurs d’oiseaux, les cocons de Patrice Barthès s’éveillant à l’aube, les poèmes érotiques sussurés aux oreilles des spectateurs avant l’orage, les dégustations de sirop de coquelicots, les promenades de l’ethnobotaniste Michel Valentin et les petits déjeuners aux aurores sur la terrasse du mas, qui, parmi tant d’autres propositions ont donné tout leur suc à cette ZAT.
Plus de 25 000 spectateurs ont répondu à l’appel de la ZAT du Parc Méric. À lire la presse et à écouter les retours enthousiastes des spectateurs, ce fut un grand succès qui permit de confirmer le positionnement de la ZAT : assurément poétique et populaire !