ZAT#5 Arceaux

Résistante et réjouissante

 

Fin 2012, la ZAT s’est installée aux Arceaux, au pied du monumental aqueduc, dans le «quartier des bons vivants» ! Connus pour son marché bio, ses terrains de boules très fréquentés et un bas-relief de Dionysos, dieu du vin et des plaisirs, les Arceaux conservent par ailleurs des traces de la Résistance, comme une croix de Lorraine régulièrement repeinte par un habitant. C’est aussi là qu’a été prise la célèbre photo de Jean Moulin.


Cette ZAT fut celle des réjouissances et des résistances. Elle a permis d’amplifier l’esprit festif du quartier et de célébrer tout en l’interrogeant l’esprit de résistance.


La Kermesse pyrotechnique et culinaire de La Machine a séduit des milliers d’enfants et leurs parents. On se souviendra longtemps des parties de boules déjantées de X-tnt et des stands de la quincaillerie Parpassanton et de Volubilis infiltrés sur le marché. L’esprit de résistance était porté par Mémento, spectaculaire intervention urbaine de KompleXKapharnaüM sur les murs du quartier et, pour un final «mani-festif», sur la grande place des Arceaux, mais aussi par Les Fils des hommes, une émouvante performance de François Rascalou sur les mémoires de la guerre d’Algérie, et Échappées belles, issue de secours, un spectacle bouleversant de la compagnie Adhok avec des comédiens âgés sortis par erreur d’une maison de retraite.


Une Zone d’Alter Tourisme rassemblait des invitations à découvrir le quartier d’une manière décalée, comme la fantaisiste et grinçante Chronique des Arceaux de Marion Aubert. Maguelone Vidal a fait entendre le cœur des habitants du quartier, tandis qu’AL, Salamech et Smole avaient investi une maison du sol au plafond pour y dessiner leurs parcours de street artistes.


Cette ZAT a vu affluer des dizaines de milliers de spectateurs : une fréquentation record qui a parfois limité la visibilité de certains spectacles. Néanmoins, la cinquième ZAT a rempli sa mission en ayant démontré, pour reprendre les mots du résistant Stéphane Hessel et du philosophe Gilles Deleuze, que «créer c’est résister, et résister c’est créer ».

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